Ce film est un cri pour la vie ! Pour marquer les esprits sur le mal qui est fait aux Maasaï depuis tant d’années, sur nos fausses valeurs de l’argent qui les étouffent, sur leur terre réduite à une peau de chagrin, mais aussi sur le décryptage de leurs pratiques purement pastorales, garantes de la préservation d’écosystèmes uniques au monde... Kenny Matampash Ole Meritei, l’homme de mon rêve d’enfant et porte-parole de la cause Maasaï, en est le « héros ».
Les Maasaï sont des pasteurs dont le territoire actuel s’étend de la frontière et du mont Kilimandjaro, entre le Kénya et la Tanzanie, sur 100 000 km2. Ils sont aujourd’hui environ 800 000. Éleveurs pacifiques, les Maasaï sont célèbres pour leur sens de l’hospitalité et leur organisation démocratique fondée sur une dimension hautement spirituelle, des relations sociales à l’environnement. L’égal accès de tous aux ressources s’accomplit de concert avec le souci de veiller ensemble à une gestion équilibrée des écosystèmes.
![]() © Xavier Péron | ![]() © Xavier Péron |
Mais les « Lords of East Africa » sont l’objet d’une lente déstructuration qui, a priori, les condamne à faire de la figuration dans les décors grandioses de la Vallée du Rift, à l’usage des agences de voyage et du tourisme de masse. Leurs terres sont privatisées à un rythme rapide au profit de l’élevage commercial, de l’agriculture et des politiques de conservation de la faune sauvage.